Ecole des Arches

Notre politique en matière de réussite aux examens

L’examen de maturité suisse n’est pas un examen facile, en particulier parce qu’il comporte de nombreuses matières. Si chacune est examinée à un niveau raisonnable, l’effet d’ensemble représente un effort indéniable pour les candidats. Les résultats globaux à l’examen de maturité sont en conséquence, et la moyenne historique récente de taux de réussite des primo-candidats est autour de 70%, une valeur que l’on peut qualifier de relativement sévère pour un examen national. L’Ecole demande à ses élèves de travailler et met une foule d’outils en place pour faciliter leurs efforts, mais nous ne menons pas une politique sécuritaire d’examen. Nous présentons parfois des élèves dont le succès n’est pas certain, prenant en compte la complexité de situations où se mêlent la difficulté de l’examen, la dynamique personnelle des candidats, des considérations financières, l’émotion devant l’inconnu, pour ne citer que des facteurs parmi les plus discutés. Nous associons aussi les parents à ces réflexions. Nous menons une politique visant à optimiser les chances de réussite des candidats, plutôt que notre score d’école, ce qui nous fait accepter un certain risque. Nous souhaitons aussi accompagner chez chaque élève la construction d’une expérience consciente et positive du travail d’approche de l’examen, des outils et attitudes qui favorisent la réussite, des signaux de risque, des réflexions qu’on doit leur associer.

Méthodes

Dans ce but, notre démarche est d’abord d’avoir un interlocuteur pour ce travail, et pour chaque élève ce sera son chef de classe. Ensuite nous nous appuyons sur des pratiques de cours favorables (en particulier une incitation à la révision et à la formulation explicite des connaissances par les élèves), enfin nous organisons lorsque cela est nécessaire des interactions avec le responsable de classe, éventuellement de coaching méthodologique ou de soutien scolaire. Le conseil et l’aide scolaire sont de préférence menés en interne par des professeurs bien au fait de notre politique et de nos moyens. La conduite de chaque dossier d’élève est révisée au moins une fois toutes les 6 semaines.

• Des écarts faibles entre examens blancs et examens réels (nos mesures internes de performance doivent être correctes au dixième de point par classe).
• En cas d’échec, le témoignage par les élèves concernés que notre suivi n’est pas en cause.
• Un taux de double-échecs bas (moins que 5% des candidats ayant présenté un examen final au moins).

Le taux de réussite des primo-candidats est par contre plus variable en fonction de la politique de risque exposée ci-avant.

L'examen de référence pour l'accès aux universités et EPF

La préparation de la Maturité suisse (anciennement maturité fédérale) débouche sur la présentation à l’une des sessions organisées par la confédération, à l’issue de laquelle les certificats délivrés sont reconnus pour l’admission dans toute université ou école polytechnique en Suisse. Ce diplôme permet également, après un stage d’un an, l'admission dans une HES. Les sessions ont lieu en août et en janvier.

Une préparation d'examen qui transforme

Outre sa qualité de passeport pour les études supérieures, la maturité suisse représente une épreuve forçant à transformer et à améliorer la démarche de travail des élèves. C’est dans ce sens qu’elle est formatrice et qu’elle va au-delà des connaissances pures que spécifie son programme. C’est donc bien l’examen d'admission dont les universités ont besoin. Il s'agit cependant d'une préparation à un programme étendu : elle demande un travail régulier et soutenu.

Des moyens pour une formation exigeante vers la maturité

Pour soutenir nos élèves dans leur effort, de nombreux moyens sont déployés : outils informatiques spécialisés, système qualité, formation continue des professeurs, soutien individuels sous de multiples formes, cadre attentif et coaching, personnes de référence. Tous ces moyens permettent de mieux réussir une formation gymnasiale réputée exigeante.

Au-delà du strict programme propre à chaque matière, un certain nombre d'objectifs généraux sont poursuivis pour chacune des trois années d'étude.

Année 1

Cette année est conçue de manière à atteindre les objectifs suivants :

• assurer la transition entre les études passées et le style de travail moins scolaire et plus intellectuel exigé pour la maturité.
• développer la motivation parfois floue des élèves en mettant en avant les aspects les plus constructifs et stimulants du programme. Par ailleurs, chaque élève est encouragé à prendre entre ses propres mains des objectifs: les siens et ceux du programme.
• convaincre de la valeur irremplaçable du travail personnel et autonome dans toute étude, à travers des exemples et un entraînement soutenu, mais adapté aux possibilités des élèves.
• combler les principales des éventuelles lacunes afin d'amener les élèves à un niveau aussi homogène et solidement fondé que possible.
• développer la capacité et le plaisir de s'exprimer dans les langages naturels ou abstraits (français, mathématiques tout particulièrement). Le travail de tout esprit est en effet borné par ses moyens d'expression.

Année 2

Les deux semestres suivants donnent l'essentiel du poids à la préparation spécifique des premiers partiels de l'examen de maturité. Les objectifs généraux du plan d'étude sont :

• un entraînement intensif à l'expression écrite des sujets, mode dominant d'examen lors de la première partie de la maturité. De nombreux travaux dans ce sens sont confiés aux élèves.
• pour les élèves dont les bases sont suffisantes, les travaux personnels obligatoires restent nombreux. Pour les autres, un appui méthodologique les complète. Il serait injuste de cacher que la préparation de la maturité, de sa première partie surtout, nécessite aussi un travail de mémorisation, qui sert d'ailleurs d'entraînement à d'autres expériences ultérieures.
• enfin, l'objectif prioritaire est de développer une capacité autonome à l'analyse personnelle des sujets, critère majeur d'évaluation aux examens de sciences expérimentales et de sciences humaines tout particulièrement. Cette analyse repose en partie sur la mémorisation précédemment citée.

Année 3

C'est l'année de préparation des branches dites principales. L'accent est alors mis sur :

• le développement encore, mais à un niveau supérieur, de la capacité à conceptualiser et à s'exprimer, avec des outils plus sophistiqués, en mathématiques en particulier.
• l'acquisition de la capacité à s'exprimer de manière fluide dans les langues vivantes étudiées, le travail de base (grammaire et vocabulaire) étant en principe terminé à ce niveau.

Options spécifiques

• une langue ancienne (latin ou grec)
• une langue moderne*
• biologie et chimie
• économie et droit
• arts visuels
• musique
• physique et application des mathématiques
• philosophie/pédagogie/psychologie

Options spécifiques

• physique
• chimie
• biologie
• histoire
• géographie
• économie et droit
• arts visuels
• philosophie
• applications des mathématiques
• psychologie/pédagogie

La politique d’une école est construite autour de ses objectifs et des obstacles rencontrés. La préparation de la maturité est pour les élèves un moment de passage vers une construction de connaissances mieux maîtrisée et plus efficace, mais aussi en toile de fond un âge de changements laborieux et parfois désordonnés. Pour la section maturité, les obstacles sont donc que les exigences à l’égard des élèves se font nouvelles et plus fortes, alors qu’en même temps l’attention des élèves est captée par d’autres centres de préoccupation également, liés à la prise d’indépendance. Nous devons donc demander passablement de travail, simultanément rendre les obstacles aussi progressifs que possible, tout en plaçant les exigences du programme dans la perspective des limites du moment.

Attitude

La démarche retenue dans ce but peut être résumée comme suit :

Accorder à priori la responsabilité de ses actes à chaque élève.

• Montrer la situation de manière réaliste si l’élève s’y prend mal.
• Publier à la fois les éléments permettant à un élève de demander du secours s’il en a besoin et un processus d’arrêt au moins momentané des études s’il ne peut retrouver une trajectoire plausible de préparation.
• Arbitrer finalement les situations avec les parents et l’élève lorsque la situation est perçue différemment par les uns et les autres.

Le cadre

Les programmes, tant globaux que par année, sont publiés et accessibles en tout temps. Cette publication permet aux élèves de savoir relativement bien où ils en sont. Un chef de classe, professeur dont le cahier des charges est plus étendu que celui des autres, suit ses élèves et leurs progrès. C’est lui l’interlocuteur premier de l’élève, des parents également. Enfin, lorsque le programme approche de sa fin, des révisions sont organisées. Les activités menées durant ces révisions sont différentes de celles du cours et visent à construire une expérience concrète et solide de la préparation des examens.

Conseil

Les élèves sont encouragés à entrer de manière plus analytique dans la matière du programme, à prendre du recul sur leurs méthodes de construction des représentations et à planifier leurs activités de révision. Divers outils sont mis au service de ces conseils : cours de méthode de travail, séance individuelles ou en petit groupe destinées à exprimer quelle démarche est adoptée et examiner si elle est adéquate.

Secours

Il existe plusieurs instances auprès desquelles un élève peut se tourner pour trouver de l’aide, pour quelque problème que ce soit : ses professeurs, son chef de classe, mais aussi la personne chargée du conseil personnel, les responsables de section, le directeur. De manière plus terre à terre, sur le plan scolaire un élève peut poser des questions à son professeur ordinaire, se rendre à des séances hebdomadaires de réponse aux questions organisées par thème, demander un appui méthodologique ou un cours d’appui centré sur la matière qui lui pose problème. Ces différentes instances d’aide font toute partie des services ordinaires de l’Ecole. Les panneaux d’affichage des couloirs et halls rappellent comment sont organisés ces moyens d’appui.